Les trompettes

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historique

La trompette est, sans aucun doute, l'un des Cuivres les plus anciens. En 1923, on a découvert deux trompettes, dans le tombeau de Toutankhamon, datant du 14ème siècle avant J.-C.

La fonction symbolique de la trompette a longtemps influencé son répertoire et son évolution. En Occident, depuis la première pièce connue employant la trompette basse, (J'aime bien celuy qui s'en va), de Pierre Fontaine (1380-1447), l'instrument a longtemps été à la religion ce que le cor est au combat et à la chasse. Ainsi, quantité de musique litturgique utilise l'instrument, associé dans la peinture aux anges et au jugement dernier.

La trompette a atteint sa forme caractéristique vers le XVIe siècle. Au XVIIIe siècle, il existait différentes tailles de trompette qui utilisaient un mécanisme de clefs pour allonger le tuyau. Du temps de Beethoven, la trompette consistait en un tuyau plié deux fois; elle avait une embouchure en bassin, fixée à une extrémité et un pavillon conique à l'autre.



Les trompettes anciennes ne pouvaient produire que les notes des séries harmoniques correspondant à la longueur du tuyau. Aux environs de 1815, on introduit le système à pistons à la trompette. En abaissant les pistons, on dispose d'une section supplémentaire de tubes, rallongeant de cette façon tout le tuyau, ce qui permet d'obtenir une note fondamentale plus grave.

 

Soumise aux mêmes contraintes que le cor pour la production de ses hauteurs, elle reste longtemps cantonnée au rôle de soutien de l'ensemble instrumental. En effet, le trompettiste ne dispose que des harmoniques naturelles du tuyau, auxquelles il accède en contrôlant sa colonne d'air.

A l'orchestre, dans les symphonies de Mozart, par exemple, l'instrument n'émet que la tonique ou la dominante, faciles d'accès pour l'instrumentiste parce que situées dans les premières harmoniques du spectre, généralement aux points culminants (expositions de thèmes, cadences parfaites).

 

Son Fonctionnement


Le son des intruments à vent est produit par une colonne d'air vibrant à l'intérieur d'un tube creux. Dans le cas des cuivres, l'air est mis en mouvement par les lèvres de l'instrumentiste placées contre l'embouchure. Le souffle de l'instrumentiste fait vibrer ses lèvres ("buzz") à la façon d'une anche; cette vibration s'amplifie à l'intérieur de l'instrument, et se transforme en son.

Le tuyau est cylindrique dans sa partie supérieure et devient conique à mesure qu'on se rapproche du pavillon. La trompette est le soprano de la famille des Cuivres.

La hauteur du son varie selon la longueur du tube :le "corps" de l'instrument. Un tube long produira des notes graves, un tube court des notes aiguës. La trompette possède un corps très long, mais des coudes en forme de U la rendent plus maniable et facile d'emploi. Déroulée, la trompette orchestrale moderne mesure environ 124 centimètres.

Comme elle produit des sons très puissants, la trompette est la favorite des fanfares, des cérémonies et autres festivités. Elle peut aussi, cependant, jouer les mélodies les plus délicates et les plus lyriques. Son registre grave rend les sons pleins et solennels, tandis que son registre aigu est beaucoup plus pénétrant.

 

famille

Trompette en ut

Contrairement aux trompettes construites dans d'autres tonalités, la trompette en ut ne permet pas la transposition : les notes sonnent comme elles ont été écrites. La trompette en ut apparut dans l'orchestre à la fin du XIXe siècle. D'une tonalité plus aiguë que la trompette en si bémol, elle est aussi plus courte, bien que son pavillon soit de même dimension. Sa sonorité est particulièrement brillante dans le registre aigu, et les compositeurs l'emploient pour intensifier les passages culminants de leurs oeuvres.

 

Trompette en mi bémol

Le bicentenaire de la naissance de J.-S. Bach en 1885 suscita un regain d'intérêt pour sa musique. En effet, beaucoup de ses grandes oeuvres comprennent des parties pour trompettes aiguës. Les facteurs de cuivres, pour répondre à la demande des instrumentismes, produisirent de nouveaux modèles. Parmi eux, seule la trompette en mi bémol est encore utilisée de nos jours. D'une conception ingénieuse, elle constitue en fait deux instruments en un seul : on peut l'abaisser jusqu'en ré, et jouer ainsi un répertoire plus étendu.

 

Trompette Piccolo

"Piccolo" est un mot italien signifiant "petit". Dans le lexique musical, il s'applique aux instruments les plus petits et les plus aigus de leur catégorie. La trompette piccolo est donc la plus aiguë des trompettes actuelles. Comparée aux autres cuivres, elle est relativement récente : elle fut inventée en 1885 par le fabricant F.Besson pour une audition spéciale du Magnificat de Bach, dont la partie pour trompette est écrite dans une tonalité très aiguë. Sa sonorité chaude et souple domine le choeur et l'orchestre au complet.

 

sib

palette

 

 

description

La trompette moderne comme le trombone, possède une coulisse d'accord. Sa famille se réduit aujourd'hui essentiellement à la trompette piccolo en ré ou en si bémol-fa, et à la trompette en si bémol ou en ut. Elle est munie de pistons inventés par Stoeltzel (comme pour le cor), permettant de couvrir chromatiquement tout son ambitus.

Instrument de prédilection des jazzmen (Miles Davis, Chet Baker, Lester Bowie, Don Cherry, Freddie Hubbard, ...), elle bénéficie de leur apport important en matière de nouvelles techniques instrumentales, notamment dans le développement des sourdines. Les modes de jeu plus particuliers comme l'émission de la voix où les multiphoniques restent d'un abord difficile, à cause de l'étroitesse de sa perce et de son embouchure.

 

L'embouchure

L'embouchure a la forme d'une petite coupe. Cette partie de l'instrument fait l'objet d'un travail de précision; toute variation de profondeur ou de diamètre affecterait la sonorité de l'instrument. La hauteur des notes varie en fonction de la pression et de la forme des lèvres sur l'embouchure.

1 Diamètre total
2 Diamètre de cuvette
3 Angle inférieur du bord
4 Bord (épaisseur et forme)
5 Grain
6 Cuvette (profondeur)
7 Forme ou perce de queue
8 Queue

la sourdine

Une sourdine est un dispositif placé dans ou autour du pavillon de la trompette afin d'étouffer ou de modifier le son. La sourdine est aujourd'hui indispensable pour un trompettiste. Elle fait partie de la large palette d'expressions et de couleurs dont se servent les compositeurs actuels.

x

Sourdine Sèche

C'est la plus utilisée dans le répertoire classique. Des bandes en lièges maintiennent la sourdine en place. L'air passe entre l'instrument et la sourdine pour produire un son pur et original.

Sourdine Bol

Elle est destinée au jazz, mais on la rencontre souvent dans les concertos. Le bol est évasé en coupe recouvrant le pavillon. Cette coupe peut être réglable pour moduler l'effet de sourdine. Certaines sourdines sont en métal, d'autres en fibre (carton rigide). Son rôle est d'assourdir et d'adoucir le son.

Sourdine Glenn Miller

Popularisée par le jazz, le son en est très assourdi et plutôt métallique (bien qu'il existe des modèles en plastique). Le tube central peut être enfoncé ou ressorti pour produire des effets sonores variés. Enlevée, la sourdine devient alors "wee-zee",ce son a été rendu populaire par Miles Davis.

Sourdine Plunger

C'est une coupe de caoutchouc ou de métal qui peut donner l'impression que la trompette chante.

Sourdine muette  

C'est en quelque sorte une sourdine de travail, pour ne pas gêner l'entourage.Elle permet d'obtenir un subtil effet d'écho, comme si la trompette jouait au loin, ou un son strident, si l'on souffle très fort.

 

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